Non, les transsexuels ne sont pas des homosexuels refoulés. L'homosexualité implique une attirance pour les individus du même sexe alors que la transsexualité relève de l'identité de genre. Une personne transsexuelle, par exemple une MTF (homme devenant femme) peut avoir pour partenaire aussi bien un homme, qu'une femme.
Un travesti est une personne qui éprouve le besoin de s'habiller avec les vêtements du sexe opposé sans faire appel à des modifications corporelles. Une personne transsexuelle a la nécessité de vivre dans l'identité revendiquée, ce qui implique la plupart du temps une hormonothérapie et des interventions chirurgicales. Pour cette dernière, la modification de l'état civil est également indispensable à l'insertion sociale.
Une personne transsexuelle peut être homosexuelle, comme elle peut être hétérosexuelle ou bisexuelle. L'attirance sexuelle n'est pas liée au fait que la personne soit transsexuelle ou non. La transsexualité relève de l' identité de genre, l'homosexualité de l'attirance sexuelle.
Il y a encore peu de temps, la transsexualité était assimilée à l'homosexualité, elle-même longtemps considérée comme une perversion ou encore confondue avec le travestisme. Pourtant le transsexualisme s'en différencie fondamentalement. La démarche du transsexuel se place sur le plan de l'identité de genre (c'est à dire le sentiment d'appartenir à un sexe donné) à savoir qu'il revendique l'identité contraire à son sexe anatomique. Quand à l'homosexuel et au travesti, leur anatomie est en harmonie avec leur identité. En résumé, la transsexualité n'est pas une forme de sexualité.
Pour la sous-commission des droits de l'homme de l'ONU, Les transsexuels font partie des minorités sexuelles tout comme les homosexuels. La transsexualité est actuellement classée par l'OMS parmi les maladies mentales sous le n°305-2 dans la catégorie " déviations et désordres sexuels ". Elle est donc considérée comme une " maladie ". Si les transsexuels admettent cette nomenclature, que rien ne justifie, c'est afin d'accéder aux traitements médicaux nécessaires. De toutes les théories proposées sur le sujet aucune ne paraît jusqu'à ce jour assez satisfaisante pour expliquer ce qui demeure une énigme. Problème psychologique, génétique, hormonal, la question reste posée.
Outre-Atlantique, certains médecins, juristes et activistes perçoivent le transsexualisme comme un état inhérent à la personne, et appellent à une démédicalisation du problème, alors qu'Europe, il est perçu comme un syndrome relevant de ce fait d'un traitement chirurgical.
En définitif, peut-on parler de maladie ? Aucune anomalie n'a été constatée au niveau chromosomique, gonadique ou hormonal. Bien que de récentes recherches aient apporté un nouveau regard sur la question. Une maladie mentale ? Certaines théories développées par des psychanalystes ont présenté les transsexuels comme des pervers, des psychotiques ou des délirants, mais ont vite été balayées devant leur manque de rigueur scientifique. D'ailleurs, les personnes transsexuelles ont une vie sociale, professionnelle et des activités intellectuelles comme tout un chacun.
Ce qui est certain c'est que le transsexuel vit la discordance dont il est victime comme un véritable handicap physique.
On peut présumer que c'est le cas, cependant cela dépend du stade opératoire, de la qualité des interventions chirurgicales, de l'obtention des papiers d'état civil ainsi que de l'aspect général de la personne. Par exemple : certaines transsexuelles se revendiquent femme à part entière et ce même avant les opérations, d'autres considèrent qu'elles ne seront jamais complètement des femmes. C'est une question personnelle. Dans un contexte plus philosophique, tout un chacun est construit biologiquement et socialement de parts masculines et féminines. La différenciation des sexes ne saurait occulter entièrement les éléments du sexe opposé que nous portons tous en nous.
La médecine et les solutions qu'elle apporte n'ont pas créé le transsexualisme. On retrouve dans l'histoire des personnages qui rejetaient leur sexe biologique alors que la médecine ne pouvait pas y apporter de réponses. Aussi il semble difficile de croire à cette perception. La problématique transsexuelle semble reposer sur d'autres éléments qui, certes, sont encore bien obscurs. Néanmoins les spécialistes de nombreux pays évoquent plus des facteurs hormonaux, voire génétiques conjugués à des facteurs psychologiques.
Oui, en raison de la difficulté pour les personnes concernées à trouver l'information et du fait également que le média le plus important s'avère être la télévision. Cependant on ne peut dire que la demande augmente, on peut parler d'une demande qui ainsi est canalisée. De plus, nombre de personnes sont dans un malaise sans pour autant mettre un nom sur leur problème, la télévision leur apporte cette connaissance et l'espoir d'une solution.
Nous ne possédons pas de statistiques pour la France. Toutefois nous avons pu constater à travers notre travail - et confirmé par plusieurs études - que le nombre de suicides diminue après les interventions chirurgicales. Il apparaît que le nombre de suicides est plus élevé chez les personnes qui n'ont pas encore entrepris de démarche, que ce fait est lié aux conditions d'acceptation dans la famille, au travail, et dans les relations avec le corps médical. On notera également que quelques personnes ont attenté à leur vie suite à des refus de changement d'état civil.
Par primaire ou secondaire, le corps médical français a institué les limites de la prise en charge pour transsexualisme, les primaires étant considérés comme les « vrais » et les secondaires comme les « faux ». Si la personne est mariée, a des enfants, a un certain âge, elle sera considérée comme étant transsexuelle secondaire ; ce qui il y a encore peu de temps sous-entendait un refus du corps médical pour une transformation. Si l'utilisation de ces catégories s'est assouplie avec le temps, celles-ci n'en restent pas moins marquantes. Bon nombre de transsexuel/les s'inquiète d'être dans la mauvaise colonne. La différence entre les deux est liée au vécu de l'individu quand il prend contact avec le corps médical. Ces deux catégories distinctes ont de moins en moins cours dans les pays étrangers. Cela reste une habitude française bien restrictive, et sans aucun fondement scientifique
Bien que la transsexualité ne soit pas une maladie, de nombreuses expériences ont été tentées : électrochocs, lobotomies, traitements virilisant pour les transsexuelles à vocation féminine, internements psychiatriques, traitements en tout genre. rien n'y fait, du moins jusqu'à présent.
Finalement la seule réponse qui ne soit pas une torture reste la transformation.
Dans un premier temps, nous conseillons de contacter une association. Le fait d'être seul, rend la transition plus difficile. Les associations peuvent vous expliquer quelles sont les démarches à entreprendre.
Les parents ne sont aucunement responsables et ne doivent surtout pas culpabiliser même si certaines théories les incriminent. Rappelons que dans le cas de l'autisme, la mère a longtemps été accusée d'être responsable du handicap de son enfant. Cette théorie a été réfutée suite à de récentes découvertes scientifiques.
Rester proche, ne pas le rejeter sont les attitudes qui apportent le plus grand soutien. Vous pouvez l'aider dans ses démarches, sans pour autant chercher à l'influencer d'une quelconque façon.
Vouloir que votre enfant reste tel qu'il est né reviendrait à se battre contre sa nature. Toutes les thérapies, qui peuvent être proposées, échouent et peuvent fortement le perturber. Il est plutôt conseillé de prendre contact avec une association ou un professionnel pour en discuter.
Lorsque la personne est isolée (rejet par la famille, perte d'un emploi) un processus de marginalisation peut s'enclencher ce qui pourrait conduire à la prostitution. Un soutien familial reste la meilleure prévention.
Suite à des accords entre la sécurité sociale, le Conseil de l'Ordre des Médecins et le milieu hospitalier, les personnes transsexuelles peuvent être prises en charge pour leurs opérations. Par contre, elles ne peuvent généralement pas choisir le chirurgien et la technique opératoire.
Les interventions chirurgicales telles que mastectomie, hystérectomie, vaginoplastie et phalloplastie ne sont pas réversibles (liste non exhaustive).
Il n'y a donc pas de retour possible à l'état antérieur.
Le traitement hormonal est à prendre à vie. Après les opérations chirurgicales génitales, les personnes qui arrêteraient ces traitements s' exposent à certains risques (ex : ostéoporose, dégénérescence cérébrale) et des désagréments (bouffées de chaleur). Les hormones sont nécessaires au bon fonctionnement de l'organisme.
Une fois le changement d'état civil obtenu, le transsexuel peut se marier avec une personne du sexe opposé. Néanmoins le débat reste d'actualité, certains juristes s'interrogent " Faut-il priver les transsexuels du droit de se marier " (J. Hauser, RTD civ., 1993, n°2, p.325). D'autres rétorquent que leur refuser ce droit " serait une position peu tenable, tant ce serait attenter à une liberté fondamentale " (M. Gobert, rapport établi pour le colloque génétique, procréation et droit, 18-19 janvier 1983, Actes Sud, éd. Hubert Nyssen, p. 176). Génétiquement parlant, malgré les opérations subies, le transsexuel ne change pas de sexe chromosomique. De ce fait, pour certains auteurs il n'y a pas de véritable changement de sexe ce qui les amènent à prendre position contre le droit au mariage. Il y a eu des cas de parents qui ont fait appel auprès des Tribunaux pour s'opposer au mariage de leur enfant avec une personne transsexuelle, les procédures n'ont pas abouti.
Pour procéder à une demande de changement d'état civil, il faut dans un premier temps faire appel à un avocat. Celui-ci déposera une assignation ou une requête auprès du tribunal de grande instance du domicile ou du lieu de naissance.
Certains tribunaux rejettent les demandes des personnes TS à l'exemple de celui d'Aix-en-Provence. Cela dépend également de la nature du dossier, du nombre des pièces présentées et de leur qualité (certificats médicaux).
Pour une personne MTF, il est nécessaire d'avoir effectué une vaginoplastie ; pour les FTM, la mastectomie et l'hystérectomie sont requises. La condition sine qua non pour accéder au changement d'état civil est la stérilité.
Ceci est variable et dépend des tribunaux. Certains sont surchargés, d'autres réclament des expertises qui prolongent la procédure. On peut estimer que la durée se situe généralement entre 12 et 24 mois.
Oui, un avocat est nécessaire. C'est lui qui plaidera devant les magistrats. Les honoraires d'un avocat varient entre 6 000 et 15 000 fr. ht.
Il est possible de changer de prénom en faisant une demande auprès du JAF (Juge des Affaires Familiales). Néanmoins, le choix du prénom est généralement restreint aux quelques prénoms mixtes. Dominique, Stéphane, Claude, Camille sont les plus courants. Certaines personnes arrivent à obtenir le prénom souhaité (non-mixte).
Christine Jorgensen est incontestablement la première transsexuelle connue. Son opération chirurgicale, effectuée en 1952 au Danemark, et révélée à son insu par un journal grand public, le Daily News, la propulsa sur le devant de la scène bien malgré elle.
En France, on pensera en premier à Coccinelle qui dans les années soixante fit grand bruit en se mariant à l'Eglise. Elle fut une célébrité en tant que tête d'affiche au "Carroussel", fameux cabaret parisien, elle fut également meneuse de revue au Lido, à l'Olympia et comédienne au cinéma. Elle a publié en 1987 un livre intitulé "Coccinelle".
Puis on songera à Maud Marin qui dans les années 80 dénonçait les conditions d'existence des prostituées. Elle-même prostituée, elle publiera un livre qui reste dans les mémoires " le saut de l'ange ". Elle rencontrera de nombreuses difficultés dans sa carrière d'avocate, se trouvant radiée du barreau puis réintégrée.
Au niveau international, Renée Richards célèbre joueuse de tennis, fut l'héroïne d'un film autobiographique intitulé "le choix".
On pensera également à Carolyn Cossey, ex-James Bond Girl au côté de Roger Moore, comédienne et top-model britannique qui s'est battue pour pouvoir se marier et n'a pas obtenu gain de cause devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme. Plus récemment, Bibi Andersen, une des comédiennes fétiche de Pedro Almodovar. Et bien sûr qui n'a pas entendu parler de Dana International, dernière icône transsexuelle, chanteuse qui gagna le prix de l'Eurovision le 9 mai 1998 en représentant Israël.
Oui mais les solutions chirurgicales et hormonales n'existant pas jusqu'au début du XXème siècle, le travestisme était la seule alternative.
On pourra citer Magnus Hirshfeld, un médecin sexologue allemand, comme le Pionnier ayant travaillé sur ces questions sans a priori. Puis on nommera Harry Benjamin qui a écrit le premier livre destiné au grand public sur la question, « The Transsexual Phenomenon » en 1966. De nos jours, le Pr Louis Gooren, fait référence. Il est le premier médecin à obtenir une chaire universitaire de transsexualisme.
Le Sénateur Caillavet avait présenté deux projets de loi en 1981 et en 1982 qui furent tous deux rejetés. Le Conseil de l'Ordre des Médecins a rédigé dans le Code de Déontologie un article particulier concernant la question transsexuelle, l'article 41, qui indique les modalités de prise en charge médicale. Le Code de la Sécurité Sociale a également établi un protocole pour sa prise en charge. Le corps médical s'est vu empêcher d'effectuer de nombreuses opérations (pas seulement dans le cadre des transsexuels) à cause du Code Napoléon, qui interdit la castration. En 1989, dans le cadre de l'avant-projet de loi sur les sciences de la vie et les droits de l'homme, Guy Braibant fut le rapporteur sur le transsexualisme. De crainte d'un effet inflationniste de demandes de changement de sexe, par la mise en place d'une législation, il préfère octroyer tout pouvoir au corps médical.
A ce jour, il n'y a toujours pas de loi en France. La question reste cependant d'actualité : est-il nécessaire qu'une loi soit votée ? actuellement, le changement d'état civil est une procédure uniquement basé sur la jurisprudence et certains tribunaux continuent à rejeter les demandes. Il serait souhaitable qu'une loi soit élaborée de concert avec les intéressés. Beaucoup de transsexuels craignent en effet la mise en place d'une loi restrictive et abusive.
NB, transsexuelle Homme/Femme, a 32 ans quand elle commence son hormonothérapie, et se fait opérer à 37 ans au Maroc. En 1978, elle dépose une assignation au Tribunal de Grande Instance pour obtenir la rectification de ses prénoms et de la mention du sexe sur son acte de naissance. Elle est déboutée après un an et demi d'attente. Quelques années plus tard, la Cour d'Appel de Bordeaux confirme le jugement sur la base de " …même après le traitement hormonal et l'intervention chirurgicale auxquels il s'était soumis, NB continuait de présenter les caractéristiques d'un sujet de sexe masculin " et que " son état actuel n'était pas le résultat d'éléments préexistants à l'opération et d'une intervention chirurgicale commandée par des nécessités thérapeutiques mais relevait d'une volonté délibérée du sujet ". En 1987, NB se pourvoit en Cassation qui rejette la demande de changement d'état civil parce qu'il ne résulterait pas de l'existence d'une cause étrangère à la volonté de l'intéressé. De plus en 1990, la notion de sexe génétique immuable rentre en ligne de compte : le transsexualisme, même lorsqu'il est médicalement reconnu, ne peut s'analyser en un véritable changement de sexe, le transsexuel bien qu'ayant perdu certains caractères de son sexe d'origine, n'ayant pas pour autant acquis ceux du sexe opposé…. Pour la Cour de Cassation, le sexe psychosocial n'existe pas. A cette époque, les transsexuels opérés, hormonés, menant une vie conforme à leur identité de genre ne peuvent obtenir leur changement d'état civil et doivent se contenter d'un changement de prénom.
Après l'examen de sa requête, la Commission Européenne retient sa demande en se référant aux articles 3 et 8 de la Convention. Le 25 mars 1992, la France est condamnée par la Cour Européenne des Droits de l'Homme pour non respect au droit à la vie privée - Article 8. Cela fait quatorze ans que NB essaie d'obtenir son changement d'état civil !
Les discriminations et injustices ne sont pas l'apanage des transsexuels, toutefois il faut constater que cette population fragile est fortement victime de l'ignorance et des préjugés. En 1989, le Parlement Européen vote une résolution " sur les discriminations dont sont victimes les transsexuels ". L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe prend une recommandation 1117 relative à la condition des transsexuels.
Le milieu associatif constate qu'un nombre important de personnes transsexuelles est victime d'employeurs qui exploitent leur difficulté à trouver un travail. Bien qu'averti, l'employeur n'hésite pas à licencier abusivement la personne lorsqu'elle commence à changer physiquement.
Les agressions dans la rue sont monnaie courante, que l'on ne peut hélas que constater.
L'obtention de papiers d'état civil provisoires éviterait les problèmes liés aux documents d'état civil non conforme à l'apparence. C'est ainsi qu'une carte de sécurité sociale avec un numéro provisoire permettrait au transsexuel de trouver un travail sans devoir dévoiler un aspect de sa vie privée. Une Carte Nationale d'Identité toute aussi provisoire permettrait d'aller prendre un recommandé à la poste, de passer une frontière sans craindre des problèmes potentiels, etc. la liste est longue… Toutes ces inégalités font que les transsexuels ne sont pas être des citoyens comme les autres, par exemple ils ne peuvent exercer leur droit de vote sauf à accepter d'entendre le Maire énoncer leur identité de naissance à haute voie.
L'injustice est le sentiment le plus violent vécu par les transsexuels. Injustice d'être né dans le mauvais corps, injustice d'être souvent incompris, injustice de ne pas être aidé au niveau médical et au niveau administratif. La lenteur et le coût du changement d'état civil, le financement des interventions chirurgicales et des expertises médicales, la difficulté de trouver un logement avec des papiers non conformes… Tous ces cumuls provoquent un sentiment légitime d'injustice, d'une marginalisation provoquée par ces inégalités.
En 1979, le Sénateur Caillavet interpellait le ministre de la Justice sur les discriminations dont les transsexuels sont victimes " … Toute embauche devient impossible pour des transsexuels dès l'instant qu'ils présentent leur carte de sécurité sociale ou leur numéro d'identification nationale ou qu'ils subissent les examens médicaux réglementaires ". Au niveau de la législation française, deux articles du Code pénal peuvent être utilisés pour les protéger, l'article 416-1 ainsi que L. 122-45 qui " interdit tout licenciement en raison des mœurs, du sexe du salarié ". Ils doivent se battre de toute part et souvent ne connaissent pas leurs droits. L'accès et le maintien à l'emploi sont précaires pour les transsexuels surtout au moment de la phase de transformation, comme le confirme le cas exemplaire ci-dessous.
En 1996, la Cour de Justice a été interrogée par un Juge National, à la suite du dépôt de plainte d'une transsexuelle britannique auprès du tribunal du travail. Celle-ci avait été recrutée en tant que gestionnaire par un établissement d'Enseignement Professionnel et avait informé, un an plus tôt, le directeur de sa démarche transsexuelle. Contrairement à l'attitude tolérante de ce dernier, le Conseil d'Administration décida de la licencier. Elle présente alors un recours auprès du Tribunal du travail alléguant qu'il s'agissait de discrimination sexuelle.
La Cour de Justice appliqua la directive 76/207 sur l'égalité de traitement entre hommes et femmes dans un sens large. L'interdiction de toute discrimination sexuelle englobait de ce fait les transsexuels même si elle ne les visait pas expressément. Notant que cette directive n'était que le reflet du principe d'égalité, qui est l'un des principes fondamentaux de la personne humaine, la Cour a estimé que le licenciement d'une transsexuelle pour des motifs uniquement liés à son changement de sexe était contraire à la directive.
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